Présentation du jardin
En quelques mots …
Jardin partagé depuis 2005, le « Jardin Guinguette de la Dhuys » est un lieu de respiration ouvert sur le quartier de la Dhuys à Bagnolet.
Lieu de vie intergénérationnel, d’éducation à l’environnement, culturel et artistique, convivial, festif …
On y jardine dans une démarche écologique, en permaculture, collectivement et individuellement.
Il est ouvert à ses adhérents de 8h00 à 22h00 dans le respect des règles de vie et au public le samedi de 11h00 à 16h00.
Ce jour-là, un déjeuner est partagé par tous les convives qui le souhaitent. C’est lors de ces repas que sont dégustés en commun les récoltes du jardin.

Visite commentée du jardin
Philosophie du lieu : un jardin, des voisins, du partage, des âges différents pour accueillir des talents spontanés de jardiniers et autres artistes en « herbe » et pour recevoir ceux qui veulent admirer de ci-delà les sauvageonnes, les plantes ornementales, la mare, les légumes et les techniques astucieuses pour compléter le tableau, avec la récupération de matériaux, dans un esprit jardinage naturel sans utilisation de produits chimiques avec maintien d’une « chaîne alimentaire » : insectes divers se côtoient pour le bienfait de tous les végétaux présents. Et puis on cuisine maintenant sur place pour déguster les « cultivés » et les « spontanées ».
Quelques dates :
Concerté en 2003 – Ouvert : 2005 – 1ère fête en 2005, 6ème édition en 2010.
D’une superficie de 1 100 m², terrain non constructible dont sa configuration a permis une composition en 3 parties distinctes pour créer 6 espaces d’utilisation. Partenaire : le Service Espaces Verts de la Ville.
1 – L’entrée/accueil avec l’espace proposé aux enfants animé par Gilles et son association Sors de terre.
Grâce à son chemin, on le découvre peu à peu, à droite une plantation d’arbres fruitiers variés avec au sol un semis de fleurs, façon prairie, essentiellement cette année de coquelicots et luzerne.Elle est fauchée à l’automne, laissée quelque temps sur place et mise au compost.
A sa gauche, des arbustes à floraison, quelques plantes vivaces (qui perdurent selon leur époque de floraison).
2 – L’espace « Place du village » pour la convivialité, les jeux pour les enfants, le mur pour les projections. Nos 2 cabanes bois et métal, récupérées et améliorée (cabane de chantier) par Daniel. On y a planté 8 grimpantes pour l’ombrager.
3 – L’espace « Potager à parcelles individuelles » au nombre de 37 dont la recomposition sera mise en œuvre, l’hiver prochain. La terre a été rapportée car le sol d’origine n’était pas favorable au maraîchage.
Associé non loin aux aires de compostage pour permettre l’évacuation des divers déchets végétaux et apports d’épluchures de nos cuisines. Ils subiront une décomposition pour « mûrir », 6 mois étant la période minimum pour utiliser ce « trésor vert ».
Le coin « Réserve d’eau », dont la pluie est retenue grâce aux gouttières des cabanes et véhiculée par le tuyau pour se verser dans 2 conteneurs hauts.
4 – L’espace « Mémoire du lieu » avec ce territoire de flore spontanée conservé. Aucun semis depuis lors. La détermination de la flore sauvage du site a été effectuée le 5 août 2004, avec comme type : formation herbacée de prairie.
A notre grande surprise, nous avons pu observer « une plage » d’orchidées « bourdon », l’0phrys. Chaque année, elles reviennent pour le plaisir des yeux.
5 – L’espace «Potager avec les parcelles collectives » pour des légumes cueillis et cuisinés pour tous.
A sa droite, des arbres fruitiers cultivés en espaliers, mêlés à des aromatiques bénéficiant du mur protecteur pour son « micro climat » (plus de chaleur) et les hôtels 3* à insectes afin de permettre la protection et la reproduction tranquillement. Ils ont été fabriqués avec les enfants sous l’œil averti de Loïc.
Les chénopodes, cousins des épinards, sont laissés au pied des tomates. Ils sont cueillis au fur et à mesure pour les déguster en soupe délicieuse. Rien ne se perd…
6 – La Mare, réalisée en 2006/07, avec les enfants dirigés par Loïc, éco éducateur au Service de l’écologie urbaine/Parcs et Jardins de la Mairie de Paris. Les parents et adhérents ont contribué grandement avec l’aide des Services des Espaces Verts de notre Mairie.
L’aménagement des abords donne l’impression d’un espace naturel. On y chemine avec précaution. Elle doit être entourée par mesure de sécurité. Les enfants doivent être accompagnés des adultes.
Et puis l’espace ultime du jardin est celui « du petit coin » pour soulager la Planète ! LES TOILETTES SECHES qui sans eau, reçoivent les excréments humains. Le contenu du seau sera ensuite incorporeé dans le compost en décomposition (1ère phase) afin de continuer le processus de fermentation. Nous avons juste repris les gestes de nos ancêtres. Elles ont été conçues par Jean-François et les adhérents ont participé à la réalisation : palettes en bois et récupérations de tout.
Au fur et à mesure ces espaces sont améliorés à la suite de nos réunions mensuelles ou encore dès qu’un jardinier prend l’initiative de la mise en œuvre d’une idée soumise à tous : en 6 ans, ces réalisations ont embelli le jardin ou l’ont rendu plus pratique, comme par exemple le banc réalisé par François pour bénéficier de l’ombre du beau Sureau, la pergola au fond et les câbles installés par J. François qui vont permettre aux grimpantes de nous en apporter ou bien encore l’évier posé par Gérald et Maurice.
Chacun y va de sa compétence et le nombre des adhésions grandit : une soixantaine de famille maintenant.
Semer, cultiver, récolter ensemble.
Respecter la nature
la juxtaposition d’individus qui oeuvrent ensemble.
Le fruit de l’énergie collective.
Le partage de l’étonnement, de l’émerveillement.
Un territoire de convivialité.
L’échange de conseils, de techniques et de savoir-faire.
Un foisonnement des initiatives.
Une école universelle où la nature et ses productions servent de guide aux enseignements.
Cultiver l’échange et la solidarité.
Un laboratoire d’utopies.
Un petit rêve urbain.
Une nouvelle manière d’être citadin.
Un lieu où l’utilitaire se confond avec l’imaginaire.
Un lieu où on récolte plus que ce qu’on y a semé.